mercredi 23 septembre 2015

Les chansons

Il y en a deux qui nous sont indispensables. Une qui résistera au temps (XVIIème siècle, auteur inconnu). C’est l’innocence même, inculquée aux enfants dès leur plus jeune âge : « J’ai du bon tabac dans ma tabatière ».



J'ai du bon tabac dans ma tabatière, 
J'ai du bon tabac, tu n'en auras pas. 
J'en ai du bon, du frais, du râpé, 
Mais qui n'est pas pour ton vilain nez !
J'ai du bon tabac dans ma tabatière, 
J'ai du bon tabac, tu n'en auras pas.
  
J'en ai du blond, du noir et du gris,
Mais je n'en donne qu'à mes amis
J'ai du bon tabac pour bourrer ma pipe, 
J'ai du bon tabac, tu n'en auras pas.
J'ai du bon tabac dans ma tabatière, 
J'ai du bon tabac, tu n'en auras pas


L’autre, « Du gris », très populaire, a été crée en 1920 par le parolier E.Dumont, et la musique composée par F.L. Benech. Un paquet de gris à rouler fabriqué par la SEITA pesait 40 grammes et permettait de se rouler une cinquantaine de cigarettes. La chanson "Du gris" a été interprétée par une dizaine de chanteuses: Berthe Sylva (1931), Monique Morelli, Georgette Plana, Germaine Montero, Colette Renard, Simone Langlois, Marie-Paule Belle et Juliette.


Eh Monsieur, une cigarette
Une cibiche, ça n'engage à rien
Si je te plais on fera la causette
T'es gentil, t'as l'air d'un bon chien
Tu serais moche, ce serait la même chose
Je te dirais quand même que t'es beau
Pour avoir, tu devines la cause
pour avoir une pipe, un mégot
Non pas d'Anglaises, ni d’bouts dorées
Ces tabacs-là, c'est du chiqué.
Du gris que l'on prend dans ses doigts
Et qu'on roule
C'est fort, c'est âcre comme du bois
Ça vous saoule
C'est bon et ça vous laisse un goût
Presque louche
De sang, d'amour et de dégoût
Dans la bouche.

Tu n'fumes pas!
Oh ben t'en a de la chance,
C'est qu’ la vie, pour toi, c'est du velours,
Le tabac, c'est le baume d’la souffrance,
Quand on fume, l’ fardeau est moins lourd.
Y a l'alcool, m’ parle pas de cette bavarde,
Qui vous met la tête à l'envers,
La rouquine, qu'était une pocharde,
 
À donné son homme pour un verre.
C'est ma morphine, c'est ma coco.
Quoi ? C'est mon vice à moi l'perlot.
Du gris que l'on prend dans ses doigts
Et qu'on roule
C'est fort, c'est âcre, comme du bois,
Ça vous saoule
C'est bon et ça vous laisse un goût
Presque louche
De sang, d'amour et de dégoût,
Dans la bouche





Monsieur le Docteur, c'est grave ma blessure?
Oui je comprends, il n'y a plus d'espoir
Le coupable, je n'en sais rien, je vous le jure
C'est le métier, la rue, le trottoir
Le coupable, ah je peux bien vous le dire
C'est les hommes avec leur amour
C'est le cœur qui se laisse séduire
La misère qui dure nuit et jour.
Et puis je m'en fous, tenez, donnez-moi                                                    
gris
Avant de mourir une dernière fois

Du gris, que dans mes pauvres doigts
Je le roule
C'est bon, c'est fort, ça monte en moi
Ça me saoule
Je sens que mon âme s'en ira
Moins farouche
Dans la fumée qui sortira
De ma bouche




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